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Une année au jardin, au ras du sol

2017  fut une année très sèche, de soleil ardent. Pourtant le jardin des Pinchinats a produit des récoltes plus abondantes avec moins d’eau d’irrigation.

Voici, saison après saison, un coin de ce jardin observé au ras du sol. Pour expérimenter les étagements, associations, rotations…tous les conseils sont bienvenus.

En hiver les fèves et les pois sont semés. Les fèves apparaissent.

Les pommes de terre sont installées, puis les salades repiquées lors d’un atelier permaculture.

Puis l’ail ou les poireaux, les végétaux les plus bas sont placés devant et les plus grands derrière, tout le monde voit le soleil. Les tuteurs sont mis en place et reliés par des liens souples, les fèves ondulent dans le vent sans se briser ; et les pois se nouent aux fèves par leurs vrilles.

Après les fleurs viennent les gousses de ces légumineuses.

La densité-diversité est obtenue ? Oui pour l’expérimentation ça va bien, mais pour un jardin de production on ferait plus simple avec des rangs alternés. Après la récolte progressive des fèves, haricots et salades et la récolte complète des pommes de terre : semis de haricots nains. Les haricots  violets sont délicieux.

En août il faut déjà préparer l’automne/hiver : choux (cabus/frisé/rouge/fleur/de Bruxelles/Romanesco…), navets, fenouil, mâche sont mis en place progressivement. Mais voilà, les sangliers ont fini par franchir la clôture !

Découragement ? Non car des ami.e.s du groupe Permaculture viennent et reviennent pour installer une forte clôture.

N’est-ce pas une forme de résilience locale ? En fin d’année le jardin est protégé, les fruitiers sont intacts et les zones cultivées seront préparées à nouveau.

Avec le changement climatique bien d’autres défis sont à relever : améliorer la rétention d’eau des sols, aménager les ombrages, maintenir la fraîcheur et l’humidité ; préserver la biodiversité sauvage et cultivée, choisir les espèces et adapter année après année les variétés les mieux adaptées au territoire ; et cultiver  le collectif, les partages de connaissance et de pratiques au travers des visites, ateliers, formations et rassemblements.

Il ne manque pas d’organisations et de citoyen.ne.s pour agir contre contre ce qui détruit le vivant. Mais puissent nos jardins devenir des oasis où la nature continue d’offrir tout ce qu’elle peut donner gratuitement et en abondance.

Puissent les réseaux de jardins devenir des archipels bruissants de vie, accueillant passereaux et insectes, flore et faune sauvage, exposant la vision d’un avenir possible et désirable, adapté au monde qui vient, résilient et solidaire.